Quand on se sent coincé dans une relation, l’espoir peut sembler hors de portée. Et pourtant, il renaît là où on l’attend le moins : dans notre capacité à choisir.
Beaucoup de couples se sentent dans une impasse
En consultation, je rencontre souvent des couples épuisés par les mêmes disputes, les mêmes silences, les mêmes blessures rejouées encore et encore. Ils veulent que les choses changent, mais ne savent plus comment s’y prendre. Ils arrivent avec cette question implicite : « Y a-t-il encore de l’espoir pour nous ? »
Un jour, à la fin d’un séminaire pour thérapeutes, quelqu’un m’a demandé :
« Et l’espoir ? Comment donnez-vous de l’espoir à vos clients ? »
J’ai été surpris. Je n’utilise pas souvent ce mot au cabinet. Puis j’ai répondu :
« Je donne de l’espoir en offrant le choix. Le choix, c’est l’espoir. Le choix d’être libre de pouvoir accepter les choses telles qu’elles sont et non pas telles qu’on voudrais qu’elles soient dans l’instant »
Le pouvoir du choix
Quand on est enfermé dans une dynamique relationnelle rigide, qu’on répète sans cesse les mêmes danses émotionnelles avec son partenaire, on perd l’impression d’avoir du pouvoir. On se sent coincé dans un couloir. Notre chorégraphie est fade. Mais ce n’est pas une fatalité.
Il y a trois étapes essentielles pour sortir de cette impasse et créer un véritable changement :
1. Prendre conscience
Avant tout, il faut voir le problème. Pas seulement chez l’autre, mais aussi en soi. Car une relation, même douloureuse, se danse à deux.
👉 Prendre conscience, c’est oser regarder comment je contribue moi aussi à ce qui ne va pas.
👉 C’est baisser la garde, accepter le retour de l’autre (ou du thérapeute), sans se défendre tout de suite.
Sans conscience de notre propre rôle, il n’y a pas de possibilité de faire autrement.
Et donc… pas de choix.
2. Assumer sa part de responsabilité
Une fois la prise de conscience faite, vient le moment – pas toujours agréable – de l’appropriation.
👉 Cela veut dire sortir du rôle de victime ou de martyr.
👉 Reconnaître que, même si l’autre n’est pas parfait (spoiler : personne ne l’est), je peux choisir une nouvelle façon d’être en lien.
Assumer, c’est accepter d’avoir aussi un « côté ombre » : des peurs, des réflexes de défense, des bénéfices cachés à rester dans l’ancien schéma.
C’est difficile, mais c’est là que réside notre puissance.
3. Choisir autrement
Et là, enfin, une nouvelle porte s’ouvre : le choix.
👉 Choisir, ce n’est pas une révélation magique.
👉 C’est une pratique quotidienne, un engagement renouvelé à chaque interaction.
Choisir, c’est décider de parler autrement. D’écouter différemment. De poser une limite claire. De dire « non ». Ou « je suis prêt à essayer ».
C’est aussi parfois choisir de partir. Mais ce choix, alors, est fait en conscience.
Le choix, c’est l’antidote au désespoir
Avoir le choix, c’est reprendre le stylo de son histoire. C’est passer du rôle de spectateur impuissant à celui d’auteur.
Non, je ne peux pas tout contrôler.
Mais oui, je peux influencer ma vie, chaque jour, par mes décisions, mes actes, mes mots.
Je peux faire le choix de rester la, dans mes sensation sans y réagir par aucune négativité que ce soit, que ce soit sur le plan vocal, mental ou physique.
Et c’est cela, le véritable espoir :
Savoir que je ne suis pas enfermé. Que je peux bouger. Que je peux créer autre chose.
En résumé
🔹 Prise de conscience : reconnaître ma part.
🔹 Responsabilité : en assumer la charge, sans me blâmer.
🔹 Choix : ouvrir la porte vers une nouvelle manière d’être en relation.